Est-ce que les Français sont des veaux ?
Est-ce que les toulousains sont zinzens ?
Un jour un homme a dit « Les acteurs culturels détiennent les clés de l’avenir. l’institution et le secteur commercial doivent se mettre à leur service. »
Quant est-il à Toulouse ? Joue- t- elle son rôle de capitale culturelle ?
Le développement d'une industrie de pointe n'assure pas ipso facto un prestige culturel. Un empilement de matière grise ne se change pas automatiquement en valeur de l'esprit. A Toulouse subsiste une production culturelle sans grandes ambitions, de ton provincial, étrangère aux bouleversement, aux inquiétudes et aux découvertes du monde contemporain : elle prolonge, dans tous les domaines, un siècle ou deux de décadence, au cours desquels précisément Toulouse a perdu sa figure de capitale.
Une capitale met sa marque sur le chantier universel, le problème est de savoir, pour nous toulousains, quelle sera la notre. Trop souvent l'intelligentsia qui s'éveille à la modernité se contente de recevoir. On est informé de ce qui se passe ailleurs, on aurait honte de ne pas apprendre dans l'heure le moindre éternuement de l'intelligentsia parisienne. De deux évènements d'égale importance dont l'un se passe à Paris et l'autre à Toulouse, le premier seul intéresse les gens d'ici ! La vie toulousaine reste désordonnée, insuffisamment structurée, et le sens n'en apparaît pas d'emblée. Ici on ne croit pas au débat, le débat, c'est à Paris !
Toulouse reste tributaire d'un autrui qui la maintient en situation d'aliénation... Là où a lieu la création, là doivent avoir lieu le débat et la consécration.
Il faut dépasser la notion de "métropole d'équilibre". Toulouse n'est pas un gros village qui sort du néant. Son passé parle pour elle... Mais le point de vue des érudits n'est pas suffisant pour dégager des dynamiques. L'histoire nationale d'autre part, d'esprit centraliste, occulte les contributions toulousaines à la culture occidentale. Un autre regard est possible, mais pour cela faut-il encore accepter et voir Toulouse dans son rôle de capitale. Par une curieuse aberration, Toulouse se croit plus honorer comme capitale du "grand Sud" que comme "capitale occitane". Imaginons que Barcelone se présente en capitale du "grand Est", plutôt qu'en capitale catalane ! Grave dérive de langage, dont le centralisme français est responsable.
C’est sûr que quand on ne sait pas, ça fait peur ce mot « oc » qui veut dire tout simplement «oui».
Oui à la pluralité.
Oui à l’intelligence.
Oui au partage.
Oui à la remise en question et à la réflexion.
Dans cette société ou les « je ne sais pas et je ne veux pas savoir, donc j’y vais pas » sont de mises, quel avenir pour les différences ?
A-t-on- si peur de cette culture occitane qui est l'INCONSCIENT de la culture française ?
On peut être étonné que personne ou presque ne soit conscient de cet état de fait.
"L’occitan ça fait pas jeunes...", me dit un élu de la majorité municipale, c'est dire l’inculture, souvent par ignorance, qui règne sur la ville…
Le débat est ouvert !
mercredi, décembre 06, 2006
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