vendredi, mars 03, 2006

Mais où et donc or ni carnaval ?

"Toulouse fait son calivari, partout sur les places la jeunesse est venue..." chantaient les Femmouzes T en haut du Trio Electrico dans les rues de la cité mondine. Bon, je ne veux pas remuer le bâton du fou dans l'après, mais quand même, un Mardi-Gras sans Carnaval ça se remarque. Donc Toulouse ne fait plus recette en la matière, pourtant ce ne sont pas les circonstances qui lui manquent pour rassembler. Outre la fonction première qui est de faire oublier les privations de l'hiver et d'annoncer le retour du printemps, Carnaval est aussi l'occasion, par le biais des déguisements et des masques qui transforment et cachent la réalité, de déclancher une liesse collective dont le but est, pour quelques heures, de renverser les rapports hiérarchiques. Le Carnaval a une utilité sociale qui est d’assurer la bonne marche de la société locale. Il est l'occasion d'un règlement de comptes collectif, reflet des conflits sociaux, des luttes politiques, des tiraillements de toutes sortes, et il n'en manque pas de nos jours. En fait, par l'action de Carnaval toutes les contraintes qui s’exercent dans l’année sont rejetées, le "Roi" et ses conseillers sont à l'écoutes du peuple qui lui égrène les promesses non tenues de l'année écoulée, lui propose les désirs pour l'année à venir et, dans la fête générale le juge et le condamne à une crémation symbolique, sachant que tel le Phénix, il renaîtra de ses cendres dès le lendemain... En fait tout est dans le mythe, et les mythes ne les oublions pas, ils nous traversent et nous accompagnent tout le long de notre vie. Carnaval sert en fait de soupape de sécurité pour notre société. Alors Toulouse jeûne -t-elle ? Les C.O.C.U. (Comité d'Organisation du Carnaval Universitaire) comptez-vous. 100 000 ? Macarel ça ferait un fabulous cortège !!! Klaxons, casseroles, crécelles, sifflets, tricanettes relèvent le défi..." Mais où sont donc les étudiants ?